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Convention de l'ONU contre la criminalité transnationale organisée
La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, également appelée Convention de Palerme, est le principal instrument international de lutte contre la criminalité organisée. Elle oblige les Etats parties à prendre des mesures efficaces contre les réseaux criminels qui opèrent au-delà des frontières nationales.
Informations de base sur la Convention de Palerme
Nom de la convention : Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (en anglais : United Nations Convention against Transnational Organized Crime, UNTOC), également appelée Convention de Palerme.
Lire la Convention de Palerme
Etat de la ratification
Situation à l'ONU : en vigueur depuis le 29 septembre 2003
Situation en Suisse : en vigueur depuis le 26 novembre 2006
Contenu principal de la Convention de Palerme :
Définition de la criminalité organisée : introduction d'une définition commune, à savoir des groupes criminels organisés composés d'au moins trois personnes qui coopèrent à long terme pour commettre des infractions graves
Pénalisation : obligation d'introduire des dispositions pénales nationales contre la participation à des organisations criminelles, la corruption et l'entrave à la justice
Coopération internationale : promotion de l'échange mutuel d'informations, de l'entraide judiciaire, des procédures d'extradition et des enquêtes communes
Mesures de protection : dispositions visant à soutenir et à protéger les témoins, les dénonciateur.trice.x.s et les organes de poursuite pénale
Lutte contre le blanchiment d'argent : mesures visant à identifier, saisir et confisquer les avoirs illicites
Prévention : recommandations visant à promouvoir l'Etat de droit, à renforcer les institutions et à lutter contre la corruption
Protocoles additionnels
Protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, également appelé Protocole de Palerme
Lire le Protocole additionnel
Etat de la ratification
Situation à l'ONU : en vigueur depuis le 25 décembre 2003
Situation en Suisse : en vigueur depuis le 26 novembre 2006
Contenu principal du protocole additionnel :
Définition de la traite des êtres humains (y compris par des moyens tels que la tromperie, la contrainte, l'abus de pouvoir)
Obligation de pénaliser la traite des êtres humains dans le droit national
Protection et soutien des victimes, notamment les femmes et les enfants
Promotion de la coopération internationale pour la poursuite et la prévention de la traite des êtres humains
Mesures de sensibilisation et de prévention dans les pays d'origine, de transit et de destination
Interdiction de punir les victimes pour des actes illégaux directement liés à leur exploitation
Protocole additionnel contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer
Lire le Protocole additionnel
Etat de la ratification
Situation à l'ONU : en vigueur depuis le 28 janvier 2004
Situation en Suisse : en vigueur depuis le 26 novembre 2006
Contenu principal du protocole additionnel :
Pénalisation du trafic organisé de migrant.e.x.s sans droit de séjour
Mise en avant du fait que les personnes faisant l'objet d'un trafic ne doivent pas être considérées comme des criminel.le.x.s
Mesures visant à lutter contre les réseaux de passeur.euse.x.s et à renforcer la sécurité aux frontières
Protection des droits des migrant.e.x.s faisant l'objet d'un trafic, notamment en cas de danger pour la vie ou la santé
Coopération internationale pour l'identification, la poursuite et le démantèlement des réseaux de passeur.euse.x.s
Promotion du partage d'informations et de l'assistance technique entre les Etats parties
Protocole additionnel contre la fabrication et le trafic illicites d'armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions
Lire le Protocole additionnel
Etat de la ratification
Situation à l'ONU : en vigueur depuis le 3 juillet 2005
Situation en Suisse : en vigueur depuis le 27 décembre 2012
Contenu principal du protocole additionnel :
Punissabilité : la fabrication et le commerce illicites d'armes à feu, de munitions et de composants essentiels d'armes doivent faire l'objet de poursuites pénales
Marquage et traçage : les armes à feu doivent être clairement marquées et enregistrées afin d'assurer leur traçabilité
Obligation d'obtenir une autorisation : l'importation, l'exportation et le transit d'armes doivent être soumis à un système efficace de licences ou d'autorisations
Sécurité et contrôle : les Etats parties doivent prendre des mesures contre le vol, le détournement ou l'utilisation abusive d'armes
Coopération internationale : promoution de l'échange d'informations, du traçage conjoint et de l'assistance technique entre les Etats
Importance pour la Suisse
La Suisse utilise la Convention de Palerme comme base juridique internationale pour :
Réformes du droit pénal dans le domaine du crime organisé
Coopération internationale lors d'enquêtes avec d'autres Etats et Interpol
Mécanismes de protection pour les personnes concernées par la traite et l'exploitation des êtres humains
Coordination avec les organisations internationales
Bases légales en Suisse
La mise en œuvre en Suisse de la Convention de Palerme et de ses Protocoles additionnels repose notamment sur :
La loi fédérale sur l'entraide internationale en matière pénale (EIMP)
Les normes pénales contre la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent dans le Code pénal (CP)
Les plans d'action nationaux, par ex. celui contre la traite des êtres humains ou contre la corruption
Les services spécialisés, comme Fedpol, le Parquet fédéral ou la Plate-forme de coordination contre la traite des êtres humains