« C’est avec joie et motivation que j’assume ma fonction de Responsable de l’équipe Recherche et conseil de l’ISDH. La protection et le respect des droits humains ont constitué le dénominateur commun de ma formation, de mes recherches et de mes activités professionnelles, et cela, dès mon premier stage – auprès de humanrights.ch – il y a exactement dix ans. J’ai à cœur de mettre à profit en Suisse, au nom de l’ISDH, mes expériences interdisciplinaires et internationales dans ce domaine. »

Une position unique et une diversité de méthodes

« Nous comptons tirer parti de notre position unique – l’ISDH n’est issue ni d’instances gouvernementales, ni de l’économie privée, ni de la société civile – pour soulever des questions qui n’ont pas encore été débattues. Nous aimerions identifier des évolutions de la société passées jusque-là sous le radar et établir les tenants et aboutissants des enjeux là où ils font défaut actuellement. Pour y parvenir, nous prioriserons la recherche fondamentale pendant nos premiers mois de travail.

Afin d’aborder de manière fondée des problématiques essentielles, nous recourrons à diverses méthodes propres aux sciences sociales – entretiens avec des spécialistes, entretiens guidés, exploitation et analyse quantitative de statistiques – que nous combinerons aux méthodes juridiques.

Nous prévoyons aussi d’échanger avec des organisations et institutions nationales et internationales. Nous souhaitons en particulier instaurer une étroite collaboration scientifique avec les institutions de droits humains des pays avec lesquels la Suisse est fortement liée, que ce soit par le commerce, les investissements ou la migration. »

La recherche fondamentale au service d’interventions concrètes

« Notre objectif est, d’une part, de faire de la recherche fondamentale. Nous avons l’intention d’identifier et de rendre visibles les tendances observables tant en matière de protection que de violation des droits humains dans les quatre axes de travail de l’ISDH. Ce faisant, nous mettrons l’accent sur les problèmes systémiques, les facteurs structurels et les causes plus profondes des violations des droits humains.

Nos recherches fondamentales nous fourniront d’autre part les connaissances nécessaires pour intervenir dans des processus politiques et juridiques, tant auprès des acteurs étatiques qu’auprès d’entreprises et d’individus qui, par leur position de pouvoir, sont susceptibles d’exercer une influence sur les droits d’autres personnes. Nos interventions prendront plusieurs formes, qui iront de notes d’orientation à des auditions et consultations, en passant par des tierces interventions. Nous tenons en outre à mettre nos recherches à disposition du public, à nous soumettre à la critique des milieux intéressés et à tirer parti des suggestions qui nous seront faites. Afin de stimuler ces échanges, nous prévoyons non seulement d’organiser régulièrement des manifestations publiques, mais aussi de collaborer avec des musées, des organisations cinématographiques et des institutions de formation.

Stefan Schlegel, le Directeur de l’ISDH, et moi-même nous félicitons de pouvoir compter sur l’expérience de deux collaborateurs.trices extraordinaires pour mener à bien ces tâches ambitieuses. »